Baromètre socio-économique 2019 de la FGTB : Pour plus de qualité et de sécurité
lundi, 7 octobre 2019
Vu la situation actuelle, ce slogan risque de devenir un refrain… Coupes sèches dans les droits sociaux, encore plus de cadeaux fiscaux aux employeurs, maintien des plus âgés dans l’emploi,… Rien de progressiste, rien de socialiste, ni de solidaire dans la note du formateur Elio Di Rupo !
Pas étonnant que les premiers à se prononcer positivement soient les partis de droite et le patronat. L’énorme déséquilibre de la note est un véritable coup de poignard dans les droits conquis par les travailleurs. Le formateur prétend penser aux jeunes et à leur avenir… il aurait dû leur demander leur avis !
Le formateur se cache encore une fois derrière les politiques antisociales prônées par l’Europe pour faire passer la pilule de l’austérité. Il prend les citoyens en otage et prive les jeunes d’avenir.
En effet, tout au long de leur parcours professionnel, les jeunes travailleurs seront soumis à une double peine : pas d’emploi à l’horizon et une austérité qui les privera des avantages sociaux dont jouissaient leurs aînés.
Les jeunes travailleurs débutent leur vie professionnelle dans un contexte de crise créée par le système capitaliste. En Belgique, il y a environ 680.000 chômeurs pour 105.000 emplois disponibles. La création de 250.000 emplois (Comment ? De quelle qualité ?) ne facilitera pas l’obtention d’un emploi pour tous.
C’est dans cette situation que le parcours du combattant commence :
L’augmentation du salaire minimum, y compris celui des moins de 21 ans, sera à négocier entre les interlocuteurs sociaux, mais avec quelle contrepartie ? Cela fait 6 ans que la FGTB se bat pour supprimer cette discrimination salariale ! Même la Ministre de l’emploi Joëlle Milquet n’a pas voulu régler le problème dans l’exécution de l’accord interprofessionnel !
Offrir des réductions de cotisations sociales aux employeurs, soutenir le capital et donner seulement 250€ net aux travailleurs ? Miser sur le salaire net au lieu du salaire brut, c’est ce que les gouvernements précédents ont fait pour vider les caisses de l’Etat au profit des employeurs ! Rappelons que les réductions de cotisations sociales s’élèvent à +- 7 milliards €… Si l’on ajoute les 5 milliards qui s’envolent avec les intérêts notionnels, ont arrive à 12 milliards de recettes perdues. Et ces 12 milliards, c’est plus de la moitié de l’austérité imposée...
Les solutions progressistes existent, alors ayez le courage de les appliquer !
Les Jeunes FGTB ne veulent pas plus de policiers dans le rue, nous ne voulons pas être la jeunesse d’un pays égoïste qui ne veut pas aider les travailleurs des autres peuples, nous ne voulons pas que nos aînés crèvent dans leur emploi avant de prendre une pension bien méritée, nous ne voulons pas être instrumentalisés dans un pays où les travailleurs sont en concurrence, nous ne voulons pas être la génération sacrifiée sur l’autel de la compétitivité et du capitalisme.
Les Jeunes FGTB lancent un appel aux partis progressistes, pour qu’ils aient le courage de refuser cette note déséquilibrée et qu’ils se libèrent des chaînes imposées par les dérives antidémocratiques d’une Europe de l’austérité permanente.
Ayez le courage de dire non au massacre social !