Pensions : combien allez-vous perdre ?
Le gouvernement souhaite que les périodes de chômage et de prépension soient moins prises en compte dans le calcul de votre pension.
Une période assimilée, c’est quoi ?
Certaines périodes d’inactivité (maladie, chômage involontaire, prépension, crédit-temps…) peuvent être assimilées à des périodes d’occupation et ainsi entrer en ligne de compte dans le calcul de la pension.
Que veut faire le ministre des Pensions ?
Il veut que les périodes de chômage (deuxième période) ou de retraite anticipée (par convention collective) comptent pour moins dans le calcul de la pension. Pour ces périodes, il veut prendre en considération un salaire minimum fictif.
Conséquence : une pension moins élevée
Le travailleur qui bénéficie d’un revenu brut mensuel de 3200 € et qui prend sa prépension (régime de chômage avec complément d’entreprise) verra sa pension diminuer de 106 € par mois ! Alors que nos pensions sont déjà les plus basses d’Europe.
Qui est concerné par cette mesure ?
L’impact de cette mesure est très important. La majorité des demandeurs d’emploi seront pénalisés. Les travailleurs qui sont en deuxième période de chômage et les prépensionnés dans le cadre d’un RCC « normal », dont le dernier salaire perçu était plus élevé que 23.374,55€ par an, seront sanctionnés par une pension plus basse.
Exceptions
Sous la pression des syndicats plusieurs points ont été modifiés. Certaines catégories de travailleurs ne sont plus concernées :
- les travailleurs qui comptent des jours de chômage temporaire et qui se trouvent dans des régimes spécifiques (artistes, travailleurs portuaires, marins, débardeurs, etc.).
- les jeunes qui touchent des allocations d’insertion
- les travailleurs à temps partiel avec maintien des droits
- les prépensionnés dans le cadre de RCC pour entreprises en difficultés, en restructuration, métiers lourds et raisons médicales.