Groupe des 10 : échec des négociations sur le remboursement des frais de déplacement

29 avril 2022
Presse

L'enveloppe que le gouvernement avait prévue pour soulager le budget « carburant » des travailleurs qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler était insuffisante (30 millions d'euros). De leur côté, les employeurs ont refusé de faire un effort. La FGTB, la CSC et la CGSLB constatent malheureusement que les employeurs essaient une fois de plus de tirer profit de la situation en demandant une aide du gouvernement pour alléger les coûts énergétiques des entreprises. Et ce, en laissant les travailleurs sur le carreau.

  • Les prix de l'essence et du diesel ont augmenté de 30% entre mars 2021 et mars 2022 ;
  • Les syndicats ont demandé à plusieurs reprises aux employeurs et au gouvernement d’agir pour alléger les frais de déplacement ;
  • Le gouvernement, dans le cadre du contrôle budgétaire, a chargé le Groupe des 10 de faire des propositions sur la répartition de l’enveloppe de 30 millions (soit, en moyenne, 20€ par travailleur d’ici la fin de l’année !). Et ce, avant la fin du mois d’avril mais… "sans augmenter les coûts pour les entreprises".

Le front commun syndical demande :

  • Une intervention financière supplémentaire pour celles et ceux qui doivent utiliser leur voiture (et non un véhicule de société) pour se rendre au travail ;
  • Cette intervention doit être immédiate et proportionnelle à la hausse des prix du carburant (+30%). Pas une somme symbolique qui ne pèse rien ;
  • Que les employeurs prennent leurs responsabilités, notamment lorsqu'il s'agit de déplacements professionnels, comme pour les travailleurs des titres-services.

Les syndicats refusent que le remboursement des frais de déplacement soit lié d’une manière ou d’une autre au niveau de salaire, comme le propose le patronat.

Impossible de remplir le réservoir de carburant avec une norme salariale de 0,4 %. Se rendre au travail devient un luxe !

Des actions auront lieu le 13 mai prochain dans le cadre de notre campagne pour le pouvoir d’achat, notamment à Liège, à Namur, à La Louvière.