La FGTB signe un accord de coopération avec le syndicat allemand DGB

04 avril 2022
Actualité

Le 31 mars 2022, le président de la FGTB, Thierry Bodson, et son homologue allemand, Reiner Hoffman, ont signé un accord de coopération entre les deux syndicats. Une coopération basée sur la solidarité et le service est en effet fondamentale pour le développement de syndicats forts pour une Europe sociale et de paix.

Pourquoi un accord de coopération ?

On compte 11,9 millions de travailleurs mobiles en Europe, dont 1,9 million de travailleurs transfrontaliers. Chaque jour, près de 8 000 Allemands et Belges traversent la frontière pour aller travailler. Dans toute l'Europe, les syndicats agissent ensemble pour aider ces personnes en leur fournissant des services quotidiens et à travers le travail des  conseils syndicaux interrégionaux... C'est pourquoi la FGTB et le DGB allemand vont collaborer plus étroitement afin de renforcer le soutien et les services fournis aux membres des deux syndicats.

Contre l'incertitude

Nous sommes la meilleure garantie pour que les travailleurs soient traités de manière égale et bénéficient des mêmes droits et d'un travail décent, quel que soit l’endroit où ils travaillent et vivent.

Les travailleurs frontaliers et mobiles évoluent dans un marché du travail dont ils ne connaissent pas les règles. Ils risquent donc de se perdre dans un dédale d'institutions, de réglementations complexes et de barrières linguistiques. Cette situation crée une incertitude et peut entraîner des problèmes sur le lieu de travail.

Nous connaissons aussi de plus en plus de formes de migration moins régulière : faux travail indépendant, détachement illégal, travail non déclaré. Les conséquences du non-respect des conditions de travail sont désastreuses : dumping social, fraude sociale, exploitation et discrimination.

Travailler ensemble pour une Europe sociale et de paix

Pour la FGTB, ces travailleurs représentent un énorme défi. Nous voulons leur apporter le meilleur soutien possible. Ce faisant, nous réduisons également le dumping social. Il est de notre devoir de les informer, de les conseiller et de les aider.

En signant cet accord, nous ajoutons un nouvel accord à nos collaborations existantes sur les travailleurs transfrontaliers avec les collègues luxembourgeois de l'OGBL et la FNV des Pays-Bas, ainsi qu'avec d'autres syndicats partenaires européens, tels que les collègues polonais de l'OPZZ et les collègues bulgares de la CITUB.

Signer un tel accord, c’est aussi envoyer un signal que nous voulons continuer à construire un projet européen de paix et de stabilité.