La pension à 67 ans ? Est-ce que j’aurai la santé ?

28 mars 2018
Actualité

Les travailleurs sont soumis à des conditions de travail de plus en plus pénibles. Objectifs à atteindre, compétitivité, mise en concurrence, rendement, productivité, rythmes de travail, flexibilité, stress, burn-out. Les problèmes physiques (troubles musculo-squelettiques et lombalgies) sont toujours bien présents mais c’est surtout le mental qui en prend un coup et il faut tenir. Le nombre des absences de longue durée augmente sans cesse.

Le travail « soutenable » loin des réalités

Même si la perspective est lointaine, et justement parce qu’elle l’est, à peine 1 travailleur sur 10 désire travailler jusqu’à l’âge de 67 ans. Quatre travailleurs sur 5 (84%) expliquent ne pas être capables d’exercer leur emploi actuel jusqu’à 67 ans. En outre, 63% s’estiment incapables de continuer à travailler jusqu’à 65 ans.

Ce sont principalement les femmes, les travailleurs peu qualifiés et ceux âgés de 50 ans qui s’estiment physiquement et mentalement incapables de continuer à travailler jusqu’à l’âge légal de la pension (Securex, 7 décembre 2017).

Ce sentiment, ça ne se passe pas que dans la tête.  Vivre plus longtemps est une chose. Vivre longtemps en bonne santé en est une autre. Des études montrent que l’état de santé se détériore lorsque l’on atteint environ l’âge de 64 ans.

A la naissance, l’espérance de vie en bonne santé est en effet de 64 ans pour une femme et de 64,4 ans pour un homme. Ces valeurs sont inférieures à l’âge légal actuel de la pension. Au-delà de cet âge, les problèmes physiques commencent à apparaître, selon Eurostat, la base de données statistiques de l’Union européenne.

Travailler plus longtemps…

Depuis son investiture, le gouvernement Michel a tout fait pour nous faire travailler plus longtemps notamment en portant l’âge légal de la retraite à 67 ans. Combien y parviendront-ils ?  Que se passera-t-il pour ceux qui n’y arriveront pas ? Ce n’est pas compliqué : soit ils accèdent à une préretraite avec 42 ans de carrière, soit ils terminent leur carrière dans un régime de chômage ou d’invalidité. Dans tous les cas ils auront une pension (encore) plus basse.