Le relèvement des salaires (minimums) reste un point de désaccord pour la FGTB

02 avril 2019
Presse

Les interlocuteurs sociaux au CNT ont trouvé hier – lundi 1er avril – un accord permettant de convertir l’enveloppe bien-être et un certain nombre de CCT en textes. Un accord qui comprend plusieurs éléments de solidarité, qui permet la mise en œuvre intégrale de l’enveloppe bien-être et la mise en exécution des CCT sur l’indemnité pour les transports publics, le RCC et les emplois de fin de carrière.

Pour la FGTB, il est positif que l’intégralité de l’enveloppe bien-être - avec une augmentation supplémentaire de 80 millions d’euros à partir de 2020 -, les prépensions (RCC), les emplois de fin de carrière et le relèvement de l’intervention dans les transports publics aient pu faire l’objet d’un accord.

Mais pour la FGTB le problème majeur pour la conclusion d’un AIP 2019-2020 était l’absence d’une augmentation substantielle du pouvoir d’achat et plus précisément des plus bas salaires. Le rehaussement substantiel du salaire minimum et un pouvoir d’achat retrouvé, sont prioritaire pour la FGTB. Ceci explique notre rejet du projet d’accord et notre refus de signer la CCT sur les salaires minimums.

En ce qui concerne cette CCT, un projet de déclaration a été paraphé et stipule que tous les interlocuteurs sociaux veulent améliorer le salaire minimum interprofessionnel, mais qu’il n’est pas possible, actuellement, de signer la CCT car nous souhaitons élaborer des propositions permettant une augmentation substantielle. En tant que FGTB, nous avons décidé d’intensifier la pression afin d’obtenir des propositions pour une augmentation substantielle du salaire minimum interprofessionnel.

En ce qui concerne la marge salariale, le gouvernement a déjà annoncé qu’il reprendra l’augmentation de 1,1% dans un arrêté royal. Cette marge salariale restreinte est donc une décision du gouvernement. La FGTB maintient que la marge salariale est insuffisante et que la loi sur la norme salariale doit être fondamentalement adaptée de façon à pouvoir obtenir, à l’avenir, des augmentations salariales plus justes.

Soyons clairs : grâce à la FGTB, le pouvoir d’achat figure à l’agenda politique et social et nous comptons bien tout faire pour qu’il y reste. En ce qui concerne les plus bas salaires en particulier, le combat pour un relèvement des salaires minimums a commencé et se poursuivra au-delà des élections. La FGTB souhaite appeler toutes les organisations de la vie civile, les organisations qui luttent contre la pauvreté et pour le bien-être, les autres syndicats, Hart boven Hard et Tam Tam à la rejoindre et à la soutenir dans le cadre de la campagne Fight For 14.

Le Bureau fédéral de la FGTB a décidé d’organiser le 14 mai une journée d’action nationale pour le pouvoir d’achat et contre les inégalités.