Les personnes pauvres sont des citoyens à part entière

18 avril 2018
Actualité

Plus de 30 organisations, dont la FGTB, ont rédigé une lettre aux responsables politiques les encouragent à traiter les personnes vivant dans la pauvreté comme des citoyens à part entière. L'initiative émane du Centre de soutien à la lutte contre la pauvreté, l'insécurité sociale et l'exclusion sociale.

Le Premier  Ministre et les ministres-présidents des communautés et régions reçoivent aujourd’hui une lettre signée par plus de 30 organisations: associations dans lesquelles les plus pauvres se mobilisent, CPAS, syndicats, mutualités, services sociaux et institutions de formation du Nord et du Sud du pays. Tous ont collaboré au neuvième rapport bisannuel ‘Citoyenneté et Pauvreté’ publié en ce début d’année 2018 par le Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale.

Citoyenneté à part entière

Ce rapport n’est pas un document parmi beaucoup d’autres. Le Service concrétise depuis plus de 20 ans une démarche originale recommandée par le Rapport Général sur la Pauvreté. Y contribuent dans la durée des personnes habituellement exclues du débat public, et ceci en dialogue avec des volontaires et professionnels engagés dans divers organismes et associations.

La lettre souligne l’importance du rapport Citoyenneté et Pauvreté réalisé de façon exemplaire par le Service de lutte contre la pauvreté, et la qualité exceptionnelle de ces concertations ambitieuses et constructives. Les signataires demandent donc aux ministres de faire de ce rapport un outil de travail à tous les niveaux de pouvoir, “parce que les citoyens qui vivent en situation de pauvreté méritent d’être reconnus en tant que tels et ont besoin de droits pour pouvoir assumer des responsabilités. C’est la société tout entière qui en sortirait gagnante.” (extrait du Rapport Citoyenneté et Pauvreté, p. 129)

Ensemble pour le changement

Les choses doivent changer. Il existe des alternatives pour éliminer la pauvreté dans le monde. Parce qu’une bonne vie commence par un bon salaire. Pour la FGTB, il s’agit d’au moins 14 euros par heure ou 2.300 euros bruts par mois. Et ensuite nos pensions. Nos pensions belges sont parmi les plus basses d'Europe. Par conséquent, nous voulons une pension légale équivalente à 75% de votre salaire moyen, au lieu de 60% aujourd'hui, avec un minimum de 1.500 euros.

Il existe aussi un écart de pension récalcitrant chez les femmes. Le montant moyen de la pension des femmes est de 882 euros. Ce n'est pas assez pour vivre dans la dignité. En outre, environ une femme sur deux a droit à une pension inférieure à 1.000 euros. Cette situation n’est plus concevable en 2018.