Pas 346.106 mais bien 511.339 chômeurs en janvier 2019

01 mars 2019
Presse

Comme de coutume, tous les mois, l’ONEM annonce haut et fort que le nombre de chômeurs a diminué. La FGTB souligne toutefois que l’ONEM se limite aux chômeurs bénéficiaires d’allocations. Parallèlement, il y a aussi un grand groupe de chômeurs demandeurs d’emploi qui n’ont pas droit aux allocations et qui ne sont donc pas pris en compte par l’ONEM. Enfin, il y a aussi des travailleurs qui sont des temps partiels involontaires et qui gagnent moins qu’une allocation.

 

Au chômage, sans allocation

Dans les statistiques des services régionaux, on retrouve plusieurs catégories de demandeurs d’emploi inoccupés qui ne reçoivent pas d’allocations de l’ONEM :

  • Les jeunes qui viennent de quitter l’école et qui n’ont pas encore travaillé. Ils doivent être disponibles pour le marché de l’emploi mais n’ont pas droit à des allocations la première année. En janvier, il s’agissait de 45.554 jeunes pour tout le pays.
  • Les chômeurs qui sont obligés de s’inscrire comme demandeurs d’emploi bien qu’ils n’aient pas droit aux allocations de chômage. Il s’agit, par exemple, de personnes qui touchent le revenu d’intégration. Pour tout le pays, il s’agit de 79.094 demandeurs d’emploi, une augmentation de 20,6% par rapport à janvier 2018
  • Les chômeurs qui s’inscrivent volontairement comme demandeurs d’emploi. En janvier 2019, il s’agissait de 40.585 demandeurs d’emploi.

 

Parallèlement, il y a un groupe de chômeurs qui n’est absolument pas répertorié. Les personnes qui ne reçoivent aucune allocation ne sont en effet pas tenues de s’inscrire comme demandeur d’emploi. Dans ce groupe, on retrouve sans doute une partie des chômeurs qui ont été exclus du bénéfice des allocations d’insertion après 36 mois ou qui ne satisfont pas aux exigences d’âge ou de diplôme.

 

Obligé d’accepter un emploi à temps partiel

Enfin, la FGTB souligne qu’il y a encore des travailleurs qui sont obligés d’accepter un temps partiel, mais qui cherchent un temps plein. S’ils gagnent moins que 1.531,93 euros bruts par mois, ils reçoivent un complément de l’ONEM. En 2018, ce sont en moyenne 35.525 travailleurs qui se sont retrouvés dans cette situation chaque mois, parmi lesquels 75% de femmes.