15 semaines de repos maternité en cas de maladie ou de chômage

11 juin 2020
Actualité

Depuis le 1er mars, toutes les mères – qu’elles soient malades, sans emploi temporaire ou obligées de se retirer du travail - ont droit à 1 semaine de repos de maternité avant l'accouchement et 14 semaines après l'accouchement. Jusqu’à présent, les futures mères qui tombaient malades perdaient ces jours de congé en nombre équivalent à celui de leur arrêt maladie.

Les futures mères avaient déjà droit à 15 semaines de congé de maternité dont au moins 1 semaine avant l’accouchement. Hélas, les femmes tombant malades, en chômage temporaire ou total pendant les six dernières semaines de leur grossesse, étaient jusqu’ici lésées dans leur droit. En effet, cette même période d’arrêt de travail était déduite de leur congé de maternité. Une injustice due au « système » de congé qui considérait les dernières semaines précédant la naissance comme congé de maternité.

Une discrimination flagrante ! Aucune femme ne choisit d’être malade ou temporairement sans emploi, une condition qui n’est liée en rien avec sa grossesse. Les chiffres de la Cour des Comptes ont révélé que 1 femme sur 10 perd une part de ses congés de maternité à cause de ce système.

Donner du repos aux mamans

Indépendamment de ce qui se passe avant l'accouchement, chaque mère a droit à 1 semaine de repos avant l'accouchement et 14 semaines après. C'est un minimum ! Le temps qu'un parent passe avec son nouveau-né est essentiel au développement de l'enfant et à la relation enfant-parent. Ce temps ne devrait pas dépendre d’un arrêt maladie ou d’une situation de chômage.

Une nouvelle loi

Nous nous sommes concertés avec d’autres organisations. Nous avons écrit une lettre ouverte au prochain gouvernement stipulant que ce procédé devait être revu de fond en comble, et nous avons cherché les soutiens politiques pour amener le sujet devant le Parlement.

En session plénière, le 4 juin, le Parlement a adopté un projet de loi qui garantit le droit à 15 semaines de congé de maternité en cas de chômage temporaire, de maladie ou de licenciement. Notre mobilisation porte ses fruits. Chaque maman a donc droit à 15 semaines de repos de grossesse, quelle que soit sa situation.

En raison de la crise corona, le projet de loi est rétroactif au 1er mars. Toutes les mères qui ont des jours de maladie, des jours de chômage temporaire ou total à partir du 1er mars 2020 ne les perdront plus. Ces jours ne sont plus déduits de leur congé de maternité. Cela vaut également pour ceux qui sont devenus temporairement sans emploi en raison de la crise corona.

Vous êtes enceinte ou en congé de maternité et, depuis le 1er mars 2020, il y a eu des jours/périodes pendant lesquels vous avez été temporairement au chômage, malade ou absente au travail ? Contactez la FGTB et votre mutuelle pour faire vérifier vos jours de congé de maternité et vos indemnités.

Étendre le droit

Nous nous félicitons de cette victoire, mais nous devons aller plus loin encore. Les jeunes mères subissent toujours une perte de revenu pendant le congé de maternité. Elles ne reçoivent que les trois quarts de leurs revenus et cela sans plancher minimum. La FGTB demande que les salariées ne subissent plus aucune perte de revenus à cause de leur maternité.

Nous préconisons également d'accorder plus de temps au partenaire de la mère avec le nouveau-né. Avec un congé de naissance obligatoire et prolongé de 20 jours, nous voulons favoriser une répartition égale des soins et du travail entre les partenaires.