Les femmes à nouveau la cible des mesures gouvernementales

28 septembre 2018
Actualité

Près de la moitié des femmes ont une pension de moins de 1000 euros. Avec le projet du gouvernement sur les métiers pénibles, ils ne préparent le pire.   

De nombreuses travailleuses sont fortement confrontées aux facteurs de stress et autres charges psychosociales comme la violence et le harcèlement sur le lieu de travail qui peuvent causer des dommages physiques ou mentaux. Elles occupent souvent des fonctions fortement exposées à ces facteurs (secteur de la santé, de l’enseignement…). Or, le gouvernement ne reconnaît pas ces facteurs comme un critère de pénibilité à part entière et les considère comme un critère aggravant.

Par ailleurs, il n’est pas du tout certain que les périodes durant lesquelles on ne peut pas travailler (congés de maternité, d’allaitement, parental ou de maladie) seront prises en compte. Cela sera défini plus tard par le gouvernement. Il faut rappeler que les travailleuses exerçant un métier lourd sont dans de nombreux cas obligées d’être écartées dès qu’elles sont enceintes. Et que personne, ni homme ni femme, ne choisit de tomber malade. Les syndicats pensent que ces périodes doivent également être prises en compte dans le calcul de la pension.

Et cela causera encore plus de problèmes à l’avenir. Le coût que représente les maison de repos est bien trop élevé par rapport à la pension. En Belgique, la pension moyenne d’un homme est de 1182€ quand celle d’une femme est de 882€. Ce n’est pas suffisant. Céline Vanmoerkerke, notre spécialiste pension : “Les femmes ont besoin de deux pensions pour payer leur facture de maison de repos”.